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TERRITOIRES

Le Blanc-Mesnil

Pour le meilleur et pour l’avenir

S’appuyant sur sa situation géographique privilégiée à proximité de Paris et l’arrivée prochaine de deux nouvelles lignes du Grand Paris Express, la municipalité du Blanc-Mesnil s’engage depuis 2014 dans une transformation urbaine en profondeur. Son leitmotiv : construire la ville de demain en alliant attractivité économique et cadre de vie vert et apaisé.

Entretien avec Thierry Meignen, Sénateur de la Seine-Saint-Denis, président de la majorité municipale et ancien maire du Blanc-Mesnil

Depuis 2014, un travail très important a été entrepris par la nouvelle municipalité. « Depuis notre arrivée notre leitmotiv est que les Blanc-Mesnilois ont droit au meilleur. Ce n’est pas parce que nous sommes dans le 93 que nous n’avons pas le droit, aussi, à une belle qualité et à un beau cadre de vie ».

Ce n’est pas parce que nous sommes dans
le 93 que nous n’avons pas le droit, aussi,
à une belle qualité et à un beau cadre de vie.”

Quelle définition donneriez-vous à « une ville durable » ?

Une ville durable est une commune qui, comme Le Blanc-Mesnil, intègre les principes du développement durable dans tous ses aménagements, dans toutes ses politiques et à destination de l’ensemble de sa population. Au Blanc-Mesnil, nous avons, en 2023, dévoilé notre nouveau logo, vert, couleur de l’écologie, et notre nouvelle devise : « pour le meilleur et pour l’avenir ». C’est cela une ville durable : une ville de demain, mais dès aujourd’hui !

Dans chacune de nos actions, nous avons à cœur de penser à l’avenir de notre environnement, de nos ressources, de nos enfants, de la santé de nos habitants. Cela passe par des services publics de proximité de qualité ou par le choix de matériaux respectueux de l’environnement pour nos équipements. Cela se traduit aussi par des logements de bonne qualité, des actions ciblées pour nos différentes populations, comme nos ateliers de sensibilisation à la faune et à la flore pour les enfants, ou ceux consacrés à la santé des femmes, aux personnes diabétiques, aux aidants... Nous proposons également des services ad hoc comme nos navettes réservées à nos seniors, nos salles d’éveil dédiées aux jeunes porteurs de handicap...

Nous avons par ailleurs une parti­cularité au Blanc-Mesnil : nous souhaitons valoriser notre patrimoine vert, puisque nous avons le plus grand parc municipal de tout le département et notre « or bleu ». La ville puise, en effet, son eau directement dans son sous-sol car elle de très bonne qualité, locale et moins chère ! Par ailleurs, nous avons deux cours d’eau, la Molette et la Morée, désormais souterrains, que nous ambitionnons de faire ressurgir pour renforcer la biodiversité, lutter contre les îlots de chaleurs... C’est tout cela, le « Blanc-Mesnil vert » !

 

Le Blanc-Mesnil est en pleine mutation. Quel regard portez-vous sur votre ville ?

Le Blanc-Mesnil a beaucoup évolué ces dernières années. Avant 2014, elle était la neuvième ville la plus criminogène de France. La mixité sociale était faible (50 % de logements sociaux), les délits fréquents.

De nom­breux commerces avaient fermé. Les immeubles, vraies passoires thermiques, étaient peu esthétiques. La ville manquait de verdure et d’esprit « village ».

Depuis 2014, un travail très important a été entrepris par la nouvelle municipalité. Notre leitmotiv est que les Blanc-Mesnilois ont droit au meilleur. Ce n’est pas parce que nous sommes dans le 93 que nous n’avons pas le droit, aussi, à une belle qualité et à un beau cadre de vie.

Avec cette idée en tête, nous avons fait bouger les choses. Tout d’abord en préservant le cadre de vie des habitants. Grâce à la création de la police municipale et l’installation de caméras de vidéo-surveillance, la ville a enregistré en 2022, et pour la troisième année consécutive, la plus forte baisse de la délinquance de la Région. Nous avons réintroduit de la mixité sociale, en favorisant l’accession à la propriété, et en construisant de beaux immeubles, limités à quatre étages plus combles, avec des balcons, des rez-de-jardin, de beaux éclairages (LED), des façades soignées… Pour faire face à l’arrivée des nouveaux habitants, nous avons construit de nombreux équi­pements, avec des matériaux respectueux de l’environnement, comme le nouveau groupe scolaire Elisa Deroche et son toit végétalisé. Nous avons créé de nouveaux espaces verts, comme le square Albert Trépied,
qui sera inauguré cette année. Les commerces sont revenus progressivement : fromager, boucher, poissonnier… des produits souvent bio et locaux, venant de petits producteurs. En 2022, Le Blanc-Mesnil a pour la première fois été éligible au label « villes et villages où il fait bon vivre ». Et nous ne comptons pas nous arrêter là !

 

Votre ville jouit d’un passé industriel. Comment peut-elle s’appuyer sur son histoire ?

Nous comptons cinq zones d’activité, toutes orientées vers la logistique. Nous souhaitons nous appuyer sur ce passé mais en développant des activités plus porteuses aujourd’hui, tournées vers le tertiaire. Il faut aller vers les centres d’affaires et créer des emplois à tous niveaux de responsabilité.

 

Comment conciliez-vous la préservation de l’identité de votre ville, avant tout pavillonnaire et
très verte, dans une stratégie d’urbanisation et de construction de nouveaux logements ?

En Seine-Saint-Denis, notre ville a une forte particularité : son territoire compte 70 % de zones pavillonnaires. Lorsque les Blanc-Mesnilois nous ont élus en 2014, nous avons sanctuarisé ces zones qui font partie intégrante de notre identité. Cela a permis de conserver et de protéger l’ensemble des jardins particuliers qui contribuent à la biodiversité et luttent contre les îlots de chaleur. Nous avons concilié cet engagement avec la nécessité de construire de nouvelles habitations, une obligation contractée par la précédente majorité auprès de l’Etat en contrepartie des deux gares du Grand Paris. Nous avons respecté cet engagement, mais nous avons réalisé, contrairement à ce qui se faisait par le passé, de nouveaux logements de qualité, et uniquement sur les grands axes et dans les friches, de manière à rééquilibrer notre territoire. C’est notre objectif principal. Nous sommes par ailleurs passé de 50 % à 34 % de logements sociaux. En favorisant l’accession à la propriété, nous redynamisons les commerces et faisons vivre la ville.

Nous avons fait appel aux meilleurs architectes et exigeons des promoteurs des normes très strictes pour toutes les nouvelles constructions. Notre PLU impose par exemple 40 % d’espaces verts. Nous avons aussi mis en place une « charte promoteur » et signé un partenariat avec CERQUAL pour renforcer nos garanties sur la qualité des logements livrés. Afin de favoriser les économies d’énergie, nous avons instauré une prime communale à la rénovation pour lutter contre les passoires thermiques. Enfin, nous luttons ardemment contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil. Il est intolérable que certains profitent de la misère des autres en les logeant à des prix exorbitants dans des sous-sols mal aérés, peu éclairés et souvent dangereux.

 

Vous attachez une attention particulière à l’éducation par des activités ludiques comme les échecs et par la création d’établissements spécifiques (Montessori, école trilingue…). En quoi cette politique participe-t-elle à une ville durable ?

Là encore, nous souhaitons offrir le meilleur à nos habitants, dès le plus jeune âge. Nous voulons ouvrir de nouveaux horizons aux enfants Blanc-Mesnilois qui partent en séjour aux États-Unis, en Afrique du Sud… Ils apprendront prochainement de nouvelles langues dans notre campus trilingue. Ils bénéficient de cours d’échecs, de leçons de codage informatique, et pourront bientôt se rendre à notre nouveau practice de golf… Nous intégrons dans nos nouveaux équipements des salles Snoezelen qui accueillent les élèves porteurs de handicaps, pour plus d’inclusion. Nous avons lancé un grand projet de végétalisation de cours d’écoles et y avons installé des serres connectées, de l’aquaponie…

Tout cela garantit aux enfants d’avoir l’esprit ouvert sur l’autre, sur le monde, et d’acquérir des valeurs qui leur permettront de construire le monde de demain. Toutes ces activités que certains considèrent comme « élitistes » ont toute leur place dans notre département.

 

Le Blanc-Mesnil porte une politique culturelle ambitieuse. Quels en sont les points d’orgue et en quoi, là aussi, participe-t-elle à une ville durable ?

Nous avons en effet une politique culturelle très ambitieuse. Dès 2018, la rénovation du théâtre, pour un montant d’un million quatre cent mille euros a donné le ton : une programmation retravaillée et une capacité d’accueil de plus de sept cent soixante spectateurs ont redonné ses lettres de noblesse à cet équipement longtemps délaissé mais désormais plein à chaque représentation. L’ouverture de la ludo-médiathèque Jean Jaurès en 2019 a enrichi l’offre de la médiathèque Edouard Glissant. L’inauguration du nouvel Espace culturel Musique et Danse en 2022 a permis d’offrir un équipement municipal innovant de mille trois cents mètres carrés dédié aux musiques amplifiées. Avec près de cinquante concerts par an, le public est déjà au rendez-vous. Nous avons aussi rénové cette année notre cinéma municipal qui organise de nombreux événements. Et pour ne jamais cesser d’innover, le plus grand concert gratuit en plein air de musique classique d’Ile-de-France fera son retour sous un nouveau format : le Blanc-Mesnil Classique Festival. Au Blanc-Mesnil, la culture est accessible partout : cela s’inscrit dans un projet d’une ville durable, qui offre à chacun la possibilité d’accéder à la connaissance et aux loisirs, sans se déplacer forcément jusqu’à Paris.

 

Quelles sont vos perspectives pour le Blanc-Mesnil ?

La seconde moitié de ce deuxième mandat est résolument verte : il s’agit d’améliorer plus encore le cadre de vie des Blanc-Mesnilois. Nous ouvrons toujours plus le parc Anne de Kiev sur la ville, nous créons des squares supplémentaires, nous végétalisons les cours d’écoles, nous poursuivons le remplacement de notre flotte automobile par des véhicules électriques, nous entrons dans une ère de sobriété énergétique avec une vigilance accrue sur l’extinction des bâtiments la nuit, des mesures pour lutter contre le gaspillage alimentaire...

Nous poursuivons nos grands projets : la ville accueillera prochainement un nouveau campus mais aussi un parc de sept hectares, un centre commercial en plein air, une nouvelle résidence senior… Nous ne relâchons pas nos efforts pour faire revivre au Blanc-Mesnil « l’esprit village ».

 

Selon vous, quel est l’élément d’attractivité du Blanc-Mesnil au sein du Grand Paris ?

Notre ville dispose de nombreux atouts, longtemps inexploités. C’est une ville très étendue, idéalement située, à proximité des deux aéroports et deux autoroutes. Nous avons déjà deux gares du RER B, quinze lignes de bus, de nombreuses pistes cyclables, des bornes de recharge de véhicules électriques pour les particuliers, sans oublier les deux futures gares du Grand Paris Express. Nous sommes la ville la mieux placée en Seine-Saint-Denis qui est le département de demain. Je suis un peu chauvin, mais c’est la réalité !

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Retrouvez l'intégralité du dossier consacré au Blanc-Mesnil

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