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Entretien

Patrick Ollier, ancien Ministre, Président de la Métropole
du Grand Paris et Maire de Rueil-Malmaison

Qu’il s’agisse de la construction, à Saint-Denis, du Centre Aquatique Olympique qui accueillera le grand public après les Jeux, ou de la création de la Foncière Centres-villes vivants, la Métropole du Grand Paris travaille pour le cadre de vie de ses 7,2 millions d’habitants.

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Favoriser le développement de la Métropole du Grand Paris, un espace vivant et en constante évolution

Comment le Centre aquatique olympique (CAO) s’inscrit-il dans l’aménagement urbain durable ?

Situé à Saint-Denis, au cœur de la ZAC de la Plaine Saulnier, le Centre Aquatique Olympique (CAO) est
le seul équipement sportif durable construit pour les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) 2024 : alors que le village olympique a pour voca­tion d’être transformé en logements, le CAO bénéficiera dès 2025 aux métro­politains et aux visiteurs, dans une nouvelle configuration « héritage ». Cette double temporalité en fait un projet durablement ancré dans le temps et dans son espace et un lieu privilégié pour la pratique sportive pour tous, à la disposition des jeunes et des moins jeunes, des clubs, des écoles, et des fédérations nationales de sports et de natation, etc. À titre d’exemple, le lieu accueillera des compétitions nationales et interna­tionales, telles que les championnats d’Europe de natation en 2026.

Quelles sont ses principales caractéristiques ?

En configuration olympique, le CAO – de 21 000 mètres carrés développés –
répondra aux spécifications du Comité International Olympique (CIO) nécessaires à l’organisation des Jeux de Paris 2024, pour la tenue des épreuves de plongeon, de water-polo et de natation artistique. Il accueille :

• un bassin principal de 70 mètres de long avec 10 lignes d’eau pour les épreuves olympiques de natation artistique, de water-polo et de plongeon ; celui-ci est doté d’un fonds et de deux quais mobiles qui permettront, dans la configuration héritage, la création de bassins plus petits et moins profonds, réduisant ainsi la consommation d’eau et d’énergie ;

• un bassin d’apprentissage de 25 mètres sur une profondeur de 1 mètre 30, avec 4 lignes d’eau pour favoriser le « savoir nager » ;

• un bassin de 500 m² destiné aux jeux aqualudiques. D’autres sports y trouveront leur place en phase héritage : escalade, futsal, paddle-tennis ainsi qu’un centre de cardio-fitness.

 

En plus d’être une prouesse archi­tecturale et une référence en matière de consommation d’énergie bas carbone, le Centre Aquatique est relié au Stade de France par une large passerelle, véritable « rue suspendue », de 100 mètres de long sur 20 mètres de large, s’élevant au-dessus de l’autoroute A1 : avec ses 1 300 tonnes d’acier, ce franchissement destiné aux piétons et aux mobilités douces constitue un axe fort et structurant du quartier de la plaine Saulnier actuellement en plein développement. Enfin, nous avons financé la construction et la rénovation de six piscines (La Courneuve, Aulnay-sous-Bois, Montreuil, Colombes, Le Bourget, et Aubervilliers) et de deux bassins de réemploi (Sevran et Bagnolet). Ce faisant, nous soutenons activement la pratique et l’apprentissage de la natation après les Jeux, sur l’ensemble de la Métropole.

 

Au-delà des Jeux de Paris 2024, la Métropole œuvre pour l’attractivité de ses 131 communes. Comment la nouvelle Foncière métropolitaine créée il y a tout juste trois mois va-t-elle permettre de redonner vie aux centres-villes ?

La loi Ollier relative à l’urbanisme commercial, que j’ai moi-même défendue à l’Assemblée Nationale, a permis la préemption des baux commerciaux par les maires, au prix des Domaines. L’enjeu était de limiter le remplacement des magasins de centre-ville par des « vitrines fermées » (banques, assurances, etc.). En permettant l’installation de commerces de proximité qu’ils souhaitent, les maires peuvent ainsi redonner vie à ces quartiers qui font battre le cœur de nos villes. C’est crucial car lorsque ces derniers meurent, les communes deviennent des villes dortoirs.

À partir de cette loi, et désormais en tant que Président de la Métropole, j’ai lancé le programme Centres-villes vivants, doté de 25 millions d’euros pour aider à la revitalisation de certains centres de communes de la Métropole. Pas moins de 66 – soit quasiment toutes celles qui sont concernées par cet enjeu – sont déjà accompagnées dans ce cadre.

Dans le prolongement de ce programme, nous avons créé le 5 octobre  dernier une foncière commerciale, la Foncière Centres-villes vivants, qui constitue un outil de portage foncier commercial à l’échelle de la Métropole. Notre ambition est de donner les moyens aux maires d’assurer une maîtrise de long terme dans la programmation et l’aménagement des commerces de proximité pour faire émerger et mettre en œuvre des projets urbains innovants et structurants. Outre l’achat et la revente des murs et des baux en cœur de ville, les compétences de cette foncière s’étendent à l’aménagement et à l’urbanisme commercial. Dotée d’un capital de 25 millions d’euros, elle réunit aux côtés de la Métropole du Grand Paris de grands investisseurs tels que : la Banque des Territoires (Caisse des Dépôts), la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Ile-de-France, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Région Ile-de-France, la SEMMARIS (Marché International de Rungis) et le Crédit Agricole d’Ile-de-France. S’élevant à 142 millions à l’horizon 2030, son objectif d’investissement est ambitieux, avec pas moins de 400 cellules commerciales qui sont identifiées et d’ores et déjà 5 acquisitions validées lors du
premier Conseil d’administration, le 25 janvier dernier. Je m’en réjouis !

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Territoires Durables

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