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Innovation

Le béton bas carbone au cœur de la révolution verte du bâtiment ?

Le domaine du bâtiment explore de nouvelles voies pour concilier développement urbain et respect de l’environnement. Au cœur de cette dynamique, le béton bas carbone pourrait être une solution prometteuse, susceptible de redéfinir les normes et de jouer un rôle crucial dans la transition vers une construction plus durable.

Par Marie Bonnie

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Le secteur de la construction est en pleine muta­tion. Poussé par une prise de conscience collecti­ve des enjeux environnementaux et une réglementation qui vise à la neutralité carbone d’ici à 2050, le bâtiment se voit obligé de se réinventer. Dans cette dynamique, le béton bas carbone émerge comme une solution encourageante, offrant de nombreux avantages pour la planète, mais aussi pour le milieu de la construction.

 

Le béton bas carbone, c’est quoi ?

Si le béton utilisé sur la planète représentait un pays, il serait le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, juste derrière la Chine et les États-Unis. La production de béton serait en effet responsable de 7 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Soit plus que le secteur de l’aviation estime l’ONU environnement. En cause la conception du ciment, élément clé du béton, particulièrement énergivore. Composé principalement de calcaire et d’argile, ce mélange appelé clinker est obtenu par la combinaison chimique de ces matières progressivement chauffées à une température avoisinant les mille quatre cent cinquante degrés.

Une étape de la production qui génère une quantité significative de CO2, notamment en raison de la
décarbonatation du calcaire.

Le béton bas carbone permet ainsi de diminuer ces émissions en utilisant des techniques de production plus durables et des matériaux alternatifs. Il est généralement obtenu par la réduction de la part du clinker, remplacé par d’autres composants comme l’argile calcinée, les cendres volantes ou les laitiers de hauts fourneaux. Selon les formulations utilisées, il serait ainsi possible de réduire l’empreinte carbone des bétons jusqu’à 70 %.

 

Une réglementation encore indécise

Il n’existe pas une, mais différentes manières de produire du béton bas carbone. Jusqu’ici, aucune définition officielle, ni cadre réglementaire ne le définissent strictement. Mais cela devrait évoluer.
En 2022, la réglementation RE2020 est déjà venue poser de nouvelles bases sur les règles énergétiques
et environnementales de l’ensemble de la construction neuve, poussant à réduire les émissions carbone de ces dernières. Pour répondre à ces contraintes, les offres de produit sur le marché ne cessent de se multiplier. Et le recours au béton bas carbone suit la tendance. Ainsi, en France et en Europe, des travaux sont en cours sous l’égide de la commission de normalisation afin de faire évoluer le contexte normatif actuel. Le béton bas carbone pourrait alors s’imposer petit à petit comme la nouvelle référence dans les constructions, même si le béton traditionnel semble encore avoir de beaux jours devant lui.

Retrouvez l'intégralité de cet article dans le magazine

Territoires Durables

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